
Passage de front
« Les conditions étaient clémentes hier lors du départ et nous avons bien joué au près avec la brise dans la baie de Port-la-Forêt. Ce parcours de départ s’est très bien passé puisque nous sommes sortis en tête et cela nous a permis d’être les premiers à mettre le cap à l’Ouest, toujours au près, pour aller chercher un front et des vents plus forts dans la nuit. Sur cette partie, être en avant de la flotte était un avantage, car nous touchions le vent avant nos concurrents. Nous avons pu créer un petit écart avec nos poursuivants, ce qui est toujours agréable ! Nous avons passé le front vers 2-3 heures du matin et depuis nous sommes en tribord amure sous la grisaille et nous faisons du Sud-Ouest. C’est ambiance course de vitesse avec l’équipage de Banque Populaire qui va vite dans ces conditions et c’est très sympa et stimulant ! » se réjouissait Erwan Isräel dans la matinée.

Long portant vers les Canaries
Ce matin, le gennaker - la plus grande voile d’avant - paré de l’emblématique sirène signée de l’artiste Cleon Peterson, était de sortie sur le pont du Maxi Edmond de Rothschild. Un changement de garde-robe synonyme non seulement de glissades vers le Sud mais surtout de hautes vitesses.
« Nous avons entamé le long portant qui nous conduira vers Madère et les Canaries, nos prochaines marques de parcours. Mais ce n'est pas tout droit et nous aurons sans doute un empannage à réaliser déjà d’ici quelques heures pour nous rapprocher du Portugal où les vents seront plus forts », expliquait Erwan Israël. En effet, peu après 15h ce samedi, l’équipage de Charles Caudrelier tout comme celui d’Armel le Cléac’h empannaient et pointaient les étraves de leurs géants vers les côtes ibériques.
« Ce sont des conditions de rêve actuellement, un peu vent et de la mer plate pour l’instant, ça va vite et nous nous jaugeons face à nos petits camarades qui ne sont pas très loin et que nous pouvons bien observer du coup. La mer se formera un peu dans les prochaines heures et ça va devenir intéressant ! Les conditions qui nous attendent ne seront pas dantesques mais ça sera musclé et forcément instructif pour savoir où en sont nos concurrents… Ce qui est certain c’est que ça va aller vite, nous allons frôler voire dépasser régulièrement les 40 nœuds. À bord on est bien rentré dans nos quarts, nous sommes concentrés, on vérifie bien le bateau pour « checker » que tout va bien. On se prépare à passer du temps à la barre car nous sommes aux allures où il faut barrer, le barreur restant plus performant que le pilote automatique » confiait Charles Caudrelier cet après-midi.
La Finistère Atlantique Challenge Action Enfance
Parcours de 3 163 milles sur l’Atlantique Nord
Concarneau, Les Glénan, Madère, Lanzarote (Canaries), Santa Maria (Açores), Concarneau
Équipage du Maxi Edmond de Rothschild
Charles Caudrelier, skipper
Franck Cammas, barreur navigateur
Morgan Lagravière, barreur régleur
David Boileau, régleur N°1
Erwan Israël, barreur régleur
Yann Riou, équipier média barreur